Les troubles musculo-squelettique

En décembre 2019, l’assurance maladie a exposé les chiffres liés aux maladies professionnelles. Chaque année elles augmentent de 5 à 10 % malgré la sensibilisation des entreprises. Son augmentation est liée aux troubles musculo-squelettiques (TMS) qui est la 1ère cause d’accident du travail (30% des AT), et la 1ère cause de maladie professionnelle (soit 87% d’entre elles). Pourtant, l’assurance maladie essaie d’enrayer ce phénomène en soutenant et en accompagnant les structures de moins de 50 salariés avec deux dispositifs d’aides (TMS PROS Diagnostic et TMS PROS Action) déployés par des consultants référencés.

Les troubles musculo-squelettiques sont des troubles de l’appareil locomoteur (muscles, tendons, articulations) se manifestant par des douleurs et / ou une gêne fonctionnelle. Ils sont localisés principalement au niveau du dos, des membres supérieurs (poignet, épaules, coude), mais parfois aussi aux niveaux des membres inférieurs (genoux).

D’où proviennent-ils ?

L’assurance maladie a établi le lien entre l’activité professionnelle et l’apparition ainsi que l’aggravation des TMS. Parmi les personnes atteintes, les TMS entrainent des séquelles lourdes avec des risques de désinsertion professionnelle dans 46% des cas. C’est pourquoi ils sont inscrits aux tableaux des maladies professionnelles.

Les TMS résultent d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est soumis. Ils ont tendance à se manifester lors d’une période intense de sollicitation de l’organisme.

Quels facteurs favorisent leur apparition ?

La particularité des TMS est qu’ils sont multifactoriels. En prévention des risques, les facteurs ne s’additionnent pas ils se multiplient, c’est pour cette raison que le 1er principe de prévention est de supprimer le danger, puis d’évaluer les risques qui ne peuvent être évités, ainsi que de limiter la durée d’exposition.

Plusieurs facteurs sont responsables de l’apparition des TMS :

  • Les facteurs mécaniques: le travail répétitif ou statique ; les gestes effectués aux dessus des épaules ; les vibrations et chocs mécaniques etc.
  • Les facteurs environnementaux: le travail au froid ou à la chaleur ; un éclairage déficient etc.
  • Les contraintes psychosociales: insatisfaction d’un travail monotone ; délais à respecter ; relations sociales dégradées ; manque de reconnaissance ou de soutien de sa hiérarchie ; insécurité de l’emploi ; etc.
  • Les contraintes organisationnelles: rythmes de travail ; délais de réalisation insuffisants ; horaires décalés ; etc.
  • Les facteurs individuels: sexe ; âge ; poids ; maladies chroniques ; fatigue ; etc.

L’ensemble de ces facteurs se retrouvent dans les différents articles que nous avons publiés au cours de cette année.

La prévention pour réduire les risques !

Bien entendu, une bonne hygiène de vie personnelle, un rythme régulier de travail, un sommeil réparateur, mais aussi des activités physiques, sociales et mentales, sont une très bonne base pour prévenir problématiques de santé. Néanmoins la bonne santé physique et mentale des salariés ne permettra pas de supprimer les risques liés à son activité professionnelle !

D’après l’article L.4121-2 définissant les principes de prévention des risques, l’entreprise a un devoir de protection des salariés.

Les 9 principes de la prévention

 

Il est donc du ressort de l’employeur de mettre en place une démarche de prévention pour ses collaborateurs. Une démarche efficace repose toujours sur l’implication des différents acteurs. Il est essentiel qu’elle soit menée par quelqu’un d’impartiale et à l’écoute, ayant les connaissances techniques en matière de prévention des risques.

Dans un premier temps un diagnostic des postes concernés est impératif. Il permettra la mise en avant des facteurs de risque. Ensuite un plan d’action découlera des problématiques identifiées qui permettra de les réduire ou de les supprimer.

Ces étapes de préventions, sont rapportées sur un document dont nous vous parlons souvent : Le Document Unique d’Evaluation des Risques.

Les troubles musculo-squelettiques sont un réel problème tant à court terme qu’à long terme pour les salariés, mais aussi pour les entreprises :

  • A court terme, le salarié sera confronté à la douleur tandis que l’entreprise sera confrontée à une désorganisation due à l’absence de celui-ci.
  • A long terme, 46 % des salariés atteints de TMS déclarent une incapacité permanente. Quant à l’entreprise, elle devra faire face à un coût répercuté au niveau des cotisations de l’entreprise. D’après l’assurance maladie, le coût direct moyen pour l’employeur est de 13 200€. Les études montrent que les couts indirects (administratifs, matériels, organisationnels…) représentent 4 à 5 fois les couts directs. Autrement dit le cout moyen pour l’entreprise s’élève à plus de 72 000 €.

C’est pour cette raison que les différents organismes se mobilisent depuis plusieurs années pour accompagner les entreprises dans la prévention des risques. Depuis 2014, la CARSAT accompagne les entreprises avec des aides financières dans la prévention des risques. Le programme vise à diminuer l’impact des TMS au sein des entreprises.

Nos ergonomes Vincent Petit-Jean et Xavier Prieur sont référencés par la Carsat CVL et ont déjà accompagné de nombreuses structures dans le cadre du programme TMS PROS. Pour plus d’information n’hésitez pas à nous contacter, cela n’engage à rien.

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